Témoignage 1

« Dès que je suis arrivée au Parados, j’ai su que j’étais au bon endroit. L’accueil ce jour-là me permettait de redevenir une personne à part entière. J’avais un prénom, des sentiments, des émotions et je vivais une grande détresse. Les intervenantes m’ont accompagné sur le chemin du changement. D’abord, pour rencontrer une avocate et clarifier certains aspects judiciaires. Lorsque je me suis présentée à la Cour pour entendre le jugement rendu, les conseils et la présence de l’intervenante m’ont rassurée et réconfortée. La disponibilité et la très grande écoute de chacune m’ont mise en confiance à tout moment. Les changements se sont réalisés lentement. J’ai obtenu des rencontres régulières pour parler de mes enfants. Le comportement de l’un d’entre eux m’inquiétait beaucoup. J’ai parlé avec l’intervenante sans être jugée. Ses conseils, son écoute et ses encouragements m’ont apporté un grand soulagement. Durant mon séjour, j’ai appris à faire confiance à certaines personnes et à prendre soin de moi. Merci au Parados! »

Fleur des neiges

Témoignage 2

« My stay at le Parados was life changing, I stayed there with my 3 children; ages 1, 2, and 3. At first, I was scared of the thought of a shelter but the staff was so accommodating. From the minute I picked the phone to call them with my problems they were so helpful, made my children and I feel welcome from the very first night. More importantly, they are genuine. Times like this you can feel so alone and so scared. I remember time when I couldn’t sleep and someone was always there to listen and make me feel better. Times when I needed parenting advice, the child care worker would take the time to meet with me. It shows this shelter’s been around for 25 years. They have amazing resources from furniture to alarm systems. Even after my stay, they took me on activities like apple picking and Disney on Ice, just to name a few. Today, I am living alone with my three children and life hasn’t been better. Emotionally, I’m stronger and best of all the four of us are so happy. And it all started with le Parados and I will never forget them! »

Anonyme

Témoignage 3

« Un jour la vie nous sourit tandis que le lendemain on a l’impression qu’elle nous détruit… Un nuage gris s’installe au-dessus de notre tête, la pluie survient, des éclairs se font entendre et ensuite la tornade nous écrase dans un trou noir. Impossible de s’en sortir…c’est ce que je pensais, ma vie était un éternel film d’horreur. Je me disais que j’étais la seule responsable et surtout seule au monde. Je m’étais trompée, un soir quelqu’un découvrit mon secret. Fermez les yeux. Qu’est-ce que vous voyez? Rien n’est-ce pas! En arrivant au Parados, j’étais au plus profond de mon trou, comme dans une étroite grotte noire et humide. Mais au fil du temps, un casque, une lampe frontale, un mousqueton et une corde m’entouraient, tout le nécessaire pour me sortir de là. Mais comment faire quand on n’a jamais fait d’escalade? On commence par ouvrir la lampe et ensuite écouter les chauves-souris (qui sont les intervenantes) me guider. Ce n’est pas facile, je ne réussissais pas toujours à me servir de l’équipement, j’ai même tombé et pensé ne plus me relever, mais j’ai compris que parfois, quand on laisse le temps aller, on comprend mieux les choses. J’ai trouvé la lumière et bientôt je serai à la surface afin de reprendre la contrôle de ma vie, avec en plus tout l’équipement pour escalader de grosses montagnes »

Anonyme

Témoignage 4

« J’ai été acceptée moi et mes enfants au centre d’hébergement appelé « Parados ». J’étais dans un état critique, le moral à zéro, épuisée, fatiguée, déprimée. Dans le centre, je suis restée avec mes enfants plusieurs semaines pendant lesquelles j’ai été bien accueillie, respectée et comprise moi et mes enfants. J’ai trouvé beaucoup de réconfort et de soutien. Merci beaucoup à toutes les intervenantes qui m’ont beaucoup aidé à m’en sortir et à retrouver confiance en moi. »

Anonyme

Témoignage 5

« Le Parados a été pour moi une étape importante dans ma vie. Quand une femme est violentée, la première chose qui s’évanouie en elle est l’estime d’elle-même. Au Parados, j’ai appris dans les petites choses, à me prendre en valeur et à faire des choses pour moi. M’encourager et me féliciter quand c’est le moment. Les intervenantes ont été pour moi des complices de tous les jours. À tout moment, je pouvais aller parler de ma peine ou de mes soucis avec elles. Pour moi, le travail d’intervenante est une mission afin de rebâtir les femmes démolies par la violence. Mon passage dans cette maison a été très édifiant. Pendant que mon mari cherchait à détruire ma vie, j’ai eu un toit et de quoi nourrir mes enfants. Ce n’est pas facile de tout quitter et de se retrouver sans ressource dans une maison d’hébergement. Au Parados, j’ai retrouvé la paix et je bénis mon Dieu pour être passée par-là. Aujourd’hui, je vis avec mes enfants séparée de leur père. J’ai repris mon travail et pour rien au monde je n’accepterai de revivre ce que j’ai vécu. Maintenant, malgré mes modestes moyens, j’ai la PAIX!!! J’ai retrouvé l’estime de moi et surtout, mes enfants vivent dans un milieu sans violence…ils ne voient plus Papa qui frappe Maman. »

Anonyme

Témoignage 6

« Dès la première nuit, j’ai fort bien dormi… était-ce parce que j’étais bien dans ce lit auquel je n’étais pas habituée ? Non, c’était parce que j’étais exténuée… j’en suis bien certaine. Dès le lendemain matin, je rencontrais mes co-résidentes, lesquelles allaient pour la plupart devenir de bonnes amies… il y avait là beaucoup d’enfants, tous plus charmants les uns que les autres. À partir de ce dimanche matin, j’étais bien au Parados… j’étais loin des cris, de la pression, du mépris, de la violence. Ce fut, six semaines durant, un antre de paix. J’y dormais bien, j’y mangeais bien, j’y vivais bien, loin de tous les remous que seul cet homme avec qui je partageais ma vie créait. Ce que j’ai remarqué de merveilleux dans l’aspect co-résidence était que les autres femmes hébergées avaient elles aussi un problème du même type, soit celui d’avoir vécu avec un conjoint violent. De par ce point en commun, nous avions de bonnes discussions, lesquelles s’avéraient fort entraìdantes. »

Manon B.

Témoignage 7

« When I arrived at the Parados at 2am the morning of December 7th,2004 I was scared, confused, sad but most importantly, I was relieved. “Finally someone believes me”. I was so tired, I didn’t think I had the energy to tend to my 8 weeks old son who at this point, had already witnessed his father threaten my life. This was my strength and I had to feed on that in the weeks to come. The workers at the Parados were understanding, but firm. Loving but detached. There were rules and regulations that we had to adhere to or we would be asked to leave. “Hey, I’m the victim here”, I thought to myself. But in no time, I came to understand that their philosophy was coming from a place of pure love, only not one that I was accustomed to. Structure, education and self-reliance were the standards to help re-build ourselves. Self-pitty and co-dependency were to be discarded. Every woman who came through the front door had a similar story. In 30 days, I learned what violence was and how I came to be so attached to it. It wasn’t just about him anymore, it was about how I saw myself and what I knew (which was that I was unworthy). I also, through the encouragement and resources from the Parados, got custody of my child. I found a new place to live and I was shown how to build up a support network which I’m still in contact with today. After my 30 days stay, I was still being counseled by them and supported for almost a year. I quickly learned that change does not happen over night; that the key was that I was willing to change my attitude and take responsibility for my life and the rest would eventually fall into place. Today, my child and I have an amazingly full life. At 42 years old, I went back to school, got a great job and for the first time in my life, I honestly can say that I don’t need a man to be happy and that I value who I am. This is the best gift the Parados has allowed me to give myself but most importantly, it’s a gift that I can pass on to my son. »

Micheline R.

Témoignage 8

« Quand je suis arrivée au Parados, le premier jour, je me sentais complètement perdue. De plus, je ne savais pas si d’avoir laissé la maison et le père de mes filles m’apporteraient quelque chose de bien, si c’était la bonne chose à faire. Les jours passèrent et mon esprit s’éclairait avec l’aide des intervenantes et leur capacité d’écouter et de conseils. Maintenant que le temps a passé depuis que nous avons quitté la maison, je ne regrette pas. Je me sens plus confiante dans chacune de mes actions. Avant c’était la colère, l’impuissance, l’humiliation…qui était avec moi chaque jour. Ma grande victoire est de m’avoir prouvé que je peux aller de l’avant avec mes filles et qu’elles peuvent comprendre pourquoi j’ai laissé leur père. Au Parados, mes filles aussi ont reçu de l’aide de la part des intervenantes qui s’occupent des enfants. Pour moi, le Parados n’est pas une institution pour les femmes qui ont vécu la violence conjugale, mais c’est une MAISON qui nous a tant donné lorsque nous en avions le plus besoin. Nous nous sentions en sécurité et nous savions que rien de mauvais ne pouvait arriver. Merci pour l’aide de toutes et chacune, maintenant vous formez une partie de ma croissance personnelle. Mille mercis à toutes et jamais je ne pourrai assez vous remercier pour tout ce que vous avez fais pour mes filles et moi. »

Anonyme

Témoignage 9

« C’est au mois de septembre de l’an 1998 que la maison le Parados m’a accueilli avec mes trois enfants pour la 3ième fois sans me juger. Je n’aurais pas su où aller si je n’avais pas connu le Parados. Je me sentais perdue, désemparée et au bout du rouleau. J’étais dans une relation destructrice depuis 6 ans et j’avais envie d’en finir avec cette vie. Si je n’avais pas été au Parados, je ne sais pas où j’en serais aujourd’hui. Leur accueil chaleureux a fait comme un baume sur mes blessures intérieures et elles m’ont accepté comme j’étais. Je savais qu’elles ne m’auraient jamais dit la seule chose que je ne voulais pas entendre : « Si je t’aide, tu es bien mieux de ne pas retourner avec lui sinon je ne t’aiderais plus ! » C’est ce que mon entourage m’aurait dit! Elles m’ont plutôt montré comment sortir de ce cycle de violence par différents outils et ça à mon rythme. Les intervenantes du Parados m’ont sécurisé, écouté et réconforté à chaque fois que j’en avais besoin. Je sais qu’elles seront toujours là si jamais j’en ai besoin puisqu’elles m’ont aidé même après mon départ du Parados, elles m’ont écouté. Le Parados garde contact avec moi, à chaque année et ça me fait voir le chemin que j’ai parcouru. Les intervenantes ne ratent pas une occasion de m’encourager à continuer mon cheminement. Si ce serait à recommencer, je retournerais au Parados. »

Sylvie B.