Il y a 4 critères qui différencient la violence conjugale de la chicane de couple

Quelle est la différence entre une chicane de couple et la violence conjugale?

Chicane de couple
  • Lorsque les partenaires vivent un différend, ils tenteront d’exercer du pouvoir sur la situation et non sur l’autre personne.
  • Dans une chicane de couple, l’intention est de gagner sur le sujet du conflit et non d’exercer un pouvoir sur l’autre personne.
  • La chicane de couple ne s’inscrit pas dans un cycle récurrent. Elle survient de façon spontanée et elle porte sur un sujet de discorde précis qui peut devenir récurrent.
  • La chicane de couple ne comporte pas de conséquences graves sur les individus. Contrairement à la violence conjugale, elle survient dans un contexte ou les deux partenaires peuvent s’exprimer librement et ne comporte aucun sentiment de peur.
  • Lorsque les partenaires vivent un différend, ils tenteront d’exercer du pouvoir sur la situation et non sur l’autre personne.
Violence conjugale
  • En contexte de violence conjugale, la notion de pouvoir se transpose sur la personne. Ainsi, le conjoint violent tentera d’obtenir du pouvoir sur sa partenaire par l’intimidation, les menaces et/ou en l’infériorisant.
  • La violence conjugale est utilisée avec l’intention d’exercer du pouvoir sur l’autre et non sur le sujet du conflit.
  • La violence conjugale est caractérisée par un aspect cyclique et récurrent. C’est un cycle qui s’installe de façon progressive, qui se répète et qui s’intensifie au fil du temps.
  • La violence conjugale comporte des conséquences graves et a un impact destructeur sur la personne qui la subit. Voici quelques-unes des conséquences pouvant être vécues : sentiment d’impuissance, honte, peur, perte d’estime de soi, blessures, etc.
  • Lorsque les partenaires vivent un différend, ils tenteront d’exercer du pouvoir sur la situation et non sur l’autre personne.

Tiré de : « Contexte de violence conjugale ou chicane de ménage : bien faire la distinction afin de mieux intervenir »- Atelier présenté dans le cadre du colloque de Plaidoyer-Victimes- par Diane Prud’homme et Louise Riendeau, Site Internet du Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale : www.maisons-femmes.qc.ca

Est-ce que les femmes sont aussi violentes que les hommes dans le contexte de la violence conjugale?

Il y a certainement des femmes violentes, toutefois, il est important de ne pas confondre un contexte de violence conjugale qui s’installe dans un cycle à un moment d’agressivité, une riposte ou de l’autodéfense ou un excès de colère. Pour bien des femmes, la violence s’avère un réflexe de protection dans un contexte de violence conjugale. Pour la plupart des femmes que nous avons rencontré, celles-ci cherchent à prévenir un nouvel épisode de violence de la part de leur conjoint. Par conséquent, l’affirmation de soi peut se traduire par la légitime défense à l’intérieur du cycle de la violence conjugale. Toutefois, une femme violentée peut par légitime défense, lors d’une agression, commettre des gestes violents. N’oublions pas, les statistiques policières sont claires, les femmes subissent plus de violence conjugale que les hommes. De plus, cette violence est chronique, plus grave et cause souvent des blessures. La Sécurité Publique du Québec a publié 2005, 83% des victimes de violence conjugale sont des femmes* et 17% sont des hommes. Ces statistiques sont basées sur les plaintes jugées fondées après enquête. * Inspiré du texte « Casser la vague : une réponse aux arguments sur la prétendue symétrie en violence conjugale » et de la Gazette des femmes, La violence des femmes : derrière le masque, Vol. 20, no 4, Novembre-Décembre 1998, p. 18-31

www.maisons-femmes.qc.ca

Est-ce que mon conjoint peut cesser de me parrainer si je le quitte? Est-ce que je pourrais être expulsée du Canada?

Il y a certainement des femmes violentes, toutefois, il est important de ne pas confondre un contexte de violence conjugale qui s’installe dans un cycle à un moment d’agressivité, une riposte ou de l’autodéfense ou un excès de colère. Pour bien des femmes, la violence s’avère un réflexe de protection dans un contexte de violence conjugale. Pour la plupart des femmes que nous avons rencontré, celles-ci cherchent à prévenir un nouvel épisode de violence de la part de leur conjoint. Par conséquent, l’affirmation de soi peut se traduire par la légitime défense à l’intérieur du cycle de la violence conjugale. Toutefois, une femme violentée peut par légitime défense, lors d’une agression, commettre des gestes violents. N’oublions pas, les statistiques policières sont claires, les femmes subissent plus de violence conjugale que les hommes. De plus, cette violence est chronique, plus grave et cause souvent des blessures. La Sécurité Publique du Québec a publié 2005, 83% des victimes de violence conjugale sont des femmes* et 17% sont des hommes. Ces statistiques sont basées sur les plaintes jugées fondées après enquête. * Inspiré du texte « Casser la vague : une réponse aux arguments sur la prétendue symétrie en violence conjugale » et de la Gazette des femmes, La violence des femmes : derrière le masque, Vol. 20, no 4, Novembre-Décembre 1998, p. 18-31

www.maisons-femmes.qc.ca

Existe-t-il des ressources d’aide pour conjoints violents?

Il existe des ressources pour les conjoints violents, en voici quelques-unes : OPTION : OPTION offre des services psychothérapeutiques à des hommes exerçant de la violence vis-à-vis leur conjointe. Les participants sont invités à prendre conscience de la violence qu’ils exercent, ainsi que l’impact qu’elle cause sur leur conjointe et leur famille. www.optionalternative.ca Pro-gam : Pro-gam est un organisme d’intervention, de formation, de recherche, de sensibilisation, de prévention et d’information sur la violence conjugale et familiale. Les thérapies offertes par Pro-gam visent à aider le conjoint violent à reconnaître ses comportements violents et en assumer la responsabilité, dans le but de leur fournir des alternatives à la violence. www.pro-gam.ca Pour connaître les ressources d’aide pour conjoints violents de votre région consultez www.legapi.com

N’oubliez pas que seul le conjoint violent peut faire en sorte de changer son comportement, et ce, seulement après avoir reconnu la violence qu’il exerce.

Comment fonctionne le Parados?

Le Parados accueille des femmes de 18 ans et plus, victimes de violence conjugale, ainsi que leurs enfants. Le séjour est d’environ un mois et gratuit. Des intervenantes sont disponibles 24 heures/24, 7 jours/7 pour répondre à vos demandes. Nous disposons de 16 places, dont une pour femme seule. Chaque famille réside dans sa propre chambre. Votre présence au Parados est confidentielle, ainsi que l’adresse de la maison, afin d’assurer la sécurité de toutes les résidantes et du personnel. Pour des raisons de sécurité, nous recommandons que les enfants soient transférés dans une école à proximité de la maison d’hébergement. Si vous souhaitez un hébergement, contactez S.O.S Violence Conjugale au 1 800 363-9010 afin de connaître les disponibilités dans votre région. Il n’est pas nécessaire de porter plainte contre son conjoint pour venir en maison d’hébergement. Le personnel d’intervention pourra vous accompagner dans votre réflexion et vos démarches.

Est-ce que mon conjoint peut cesser de me parrainer si je le quitte? Est-ce que je pourrais être expulsée du Canada?

Si vous êtes une femme immigrante parrainée, vous ne pouvez être déportée parce que vous quittez votre conjoint violent. Lorsque vous êtes parrainée, votre source de revenu devrait être la personne qui vous parraine toutefois, dans le cas d’une séparation, il est possible d’obtenir de l’aide financière de la part du gouvernement. Vous devez contacter le Centre des Garants Défaillants au 514-873-6904 ou visiter

http://www.mess.gouv.qc.ca